6 janvier 2025

Le GIR : Comprendre son rôle dans l’accompagnement des personnes âgées

Lorsqu’on parle de prise en charge des personnes âgées, le terme GIR (Groupe Iso-Ressources) revient souvent. Il s’agit d’un outil clé pour évaluer la perte d’autonomie et orienter les aides financières et médicales, telles que l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Cet article vous propose un guide complet sur le fonctionnement du GIR, son utilité et son impact sur les services proposés aux personnes âgées.

Qu’est-ce que le GIR ?

Le GIR est une classification permettant de déterminer le niveau de dépendance d’une personne âgée. Cet indice repose sur une évaluation standardisée réalisée à l’aide de la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources). Cette grille mesure la capacité d’une personne à accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne.
Les niveaux de GIR sont répartis sur une échelle de 1 à 6 :

  • GIR 1 : représente les personnes totalement dépendantes, nécessitant une assistance constante.
  • GIR 6 : désigne les personnes autonomes dans les activités courantes.

Le calcul du GIR est essentiel pour orienter les aides et les accompagnements. Les personnes classées en GIR 1 à 4 peuvent prétendre à l’APA, tandis que celles en GIR 5 ou 6 peuvent bénéficier d’autres formes d’aides, notamment via les caisses de retraite.

Les différents niveaux de GIR et leur signification

Le GIR permet de classer les personnes âgées en fonction de leur capacité d’autonomie. Chaque niveau correspond à des besoins spécifiques :

  • GIR 1 :
    Les personnes à ce niveau sont dans une situation de dépendance totale. Elles nécessitent une assistance pour tous les actes de la vie quotidienne, qu’ils soient physiques (manger, se déplacer) ou mentaux (désorientation, troubles cognitifs graves).
  • GIR 2 :
    Ces personnes sont également très dépendantes, mais conservent une participation partielle à certaines activités avec aide. Ce niveau inclut notamment les personnes alitées ou celles présentant une altération significative de leurs capacités mentales.
  • GIR 3 :
    Ce niveau correspond aux personnes qui conservent une relative autonomie physique ou mentale mais nécessitent une assistance régulière pour des tâches essentielles, comme l’habillage ou la toilette.
  • GIR 4 :
    Les personnes peuvent se déplacer seules dans leur logement, mais ont besoin d’aide pour les soins corporels ou certaines activités domestiques.
  • GIR 5 :
    Ce niveau inclut des personnes majoritairement autonomes, nécessitant une aide ponctuelle, notamment pour les tâches domestiques ou la préparation des repas.
  • GIR 6 :
    Les personnes classées GIR 6 sont complètement autonomes dans les actes courants mais peuvent bénéficier de services d’accompagnement, comme l’aide à domicile.

Comment le GIR est-il calculé ?

Le GIR est déterminé à l’aide de la grille AGGIR, un outil d’évaluation standardisé qui analyse 17 critères, répartis en :

  • 10 variables discriminantes : elles évaluent les capacités physiques et mentales indispensables pour les actes essentiels de la vie quotidienne (habillage, déplacements, alimentation, etc.).
  • 7 variables illustratives : elles concernent des aspects sociaux ou domestiques, comme la gestion des médicaments ou l’entretien du logement.

Pour chaque critère, une note est attribuée :

  • A : la personne accomplit l’acte seule et correctement.
  • B : l’acte est réalisé partiellement ou de manière incorrecte.
  • C : la personne est incapable d’accomplir l’acte sans aide.
    Les variables discriminantes sont utilisées pour calculer le GIR. Par exemple, si une personne ne peut ni se déplacer seule ni s’habiller, son niveau de dépendance sera élevé.

Qui réalise l’évaluation du GIR ?

L’évaluation du GIR dépend du contexte :

  • À domicile : Un professionnel mandaté par le conseil départemental, souvent un membre d’une équipe médico-sociale, se rend au domicile pour évaluer la personne. Cette visite inclut une discussion avec les proches aidants.
  • En EHPAD : L’évaluation est réalisée par le médecin coordonnateur de l’établissement en collaboration avec l’équipe soignante, généralement dans le premier mois suivant l’admission.

Une réévaluation peut être demandée si la situation de la personne évolue, que ce soit une amélioration de son autonomie ou une aggravation de sa dépendance.

Le lien entre le GIR et l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)

L’un des principaux usages du GIR est de déterminer l’accès à l’APA, une aide financière destinée à couvrir les besoins liés à la perte d’autonomie.

Conditions d’attribution de l’APA

Pour bénéficier de l’APA, une personne doit remplir les critères suivants :

  • Être âgée de 60 ans ou plus.
  • Résider en France (domicile ou établissement médico-social).
  • Être classée en GIR 1 à 4.
  • Les personnes en GIR 5 et 6 ne peuvent pas prétendre à l’APA mais peuvent demander des aides alternatives, comme une aide-ménagère via les caisses de retraite.

Montants de l’APA selon le GIR

Le montant de l’APA varie selon le niveau de dépendance :

  • GIR 1 : jusqu’à 1 955,60 € par mois.
  • GIR 2 : jusqu’à 1 581,44 € par mois.
  • GIR 3 : jusqu’à 1 143,09 € par mois.
  • GIR 4 : jusqu’à 762,87 € par mois.

Le montant alloué dépend également du plan d’aide établi pour répondre aux besoins spécifiques du bénéficiaire (aide à domicile, équipements adaptés, etc.).

Demander une réévaluation du GIR : est-ce possible ?

Oui, une réévaluation du GIR peut être demandée en cas de changement significatif dans l’état de santé ou l’autonomie de la personne. Cette démarche peut être initiée par :

  • La famille ou le proche aidant.
  • Le médecin traitant.
  • L’équipe soignante en EHPAD.

La demande doit être adressée au conseil départemental ou au médecin coordonnateur dans le cadre d’un établissement.

Comment le GIR impacte les services d’accompagnement ?

Le GIR joue un rôle crucial dans l’accès aux services adaptés, notamment :

  • Aides à domicile : aide à la toilette, préparation des repas, entretien du logement.
  • Aménagement du logement : installation de barres d’appui, douches adaptées, etc.
  • Équipements médicaux : lits médicalisés, fauteuils roulants, dispositifs d’alarme.

Ces services permettent aux personnes âgées de vivre dans les meilleures conditions possibles, que ce soit à domicile ou en établissement.

Pourquoi le GIR est-il indispensable ?

Le GIR n’est pas qu’un simple indicateur : c’est un outil central pour évaluer et accompagner les personnes âgées en fonction de leur niveau de dépendance. En orientant les aides financières et les services d’accompagnement, il joue un rôle clé dans l’amélioration de leur qualité de vie.
Que ce soit pour une demande d’APA ou pour anticiper les besoins futurs, comprendre le fonctionnement du GIR est essentiel pour les familles, les aidants et les professionnels du secteur médico-social.

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