Dans un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes), les infirmier(e)s occupent un rôle essentiel. Bien plus que des professionnel(le)s de santé, ils/elles sont les garants du suivi des prescriptions médicales, (diagnostic, suivi des prescriptions, surveillance clinique…), du confort et de l’accompagnement quotidien des résidents. Présents à chaque étape de la vie du senior en maison de retraite, les infirmier(e)s en EHPAD exercent un métier riche en responsabilités humaines et techniques.
Le métier d’infirmier(e) en EHPAD : pilier du soin et du bien-être des résidents
Une présence indispensable au cœur de la vie en EHPAD
L’infirmier(e) est souvent la figure de référence pour les résidents, les familles et les équipes soignantes. Dans un contexte où les personnes âgées accueillies sont en perte d’autonomie, atteintes de maladies chroniques somatiques ou neurodégénératives, l’intervention d’un(e) infirmier(e) est essentielle pour garantir des soins adaptés et continus de qualité.
Il/elle intervient sur plusieurs plans :
- Soins techniques
- Surveillance paramédicale (état général, constantes,…)
- Accompagnement psychologique
- Coordination d’équipe en lien étroit avec l’IDEC
- Prévention des risques gérontologiques
Les missions quotidiennes de l’infirmier(e) en EHPAD
1. Assurer les soins
Le cœur du métier reste les soins médicaux. L’infirmier(e) administre les traitements, soigne les plaies, réalise des pansements, effectue les prises de sang et surveille les constantes vitales. Ces soins sont adaptés à chaque résident et évoluent selon son état de santé. L’infirmier(e) adapte ses gestes aux pathologies liées à l’âge, comme le diabète, l’insuffisance cardiaque ou les troubles cognitifs.
2. Gérer la distribution et l’administration des traitements
Chaque jour, l’infirmier(e) prépare et distribue les médicaments prescrits par les médecins. Il/elle veille scrupuleusement à la posologie et s’assure que les résidents ont bien pris leurs traitements. Il/elle est aussi vigilant(e) aux effets secondaires éventuels et aux interactions médicamenteuses.
3. Surveiller l’évolution de l’état de santé
En lien étroit avec le médecin coordonnateur et les aides-soignant(e)s, l’infirmier(e) observe les changements physiques ou comportementaux chez les résidents. Grâce à cette vigilance, il/elle peut détecter rapidement une infection, une baisse d’autonomie, un risque de chute ou un début de déshydratation.
4. Élaborer et mettre à jour le projet de soins
Chaque résident bénéficie d’un projet de soins personnalisé. L’infirmier(e) participe à sa création et à son suivi. Il/elle y intègre les pathologies, les besoins spécifiques, les traitements, les objectifs de santé et les préférences du résident. Ce document est régulièrement révisé selon l’évolution de la situation médicale.
5. Prévenir les risques et assurer la sécurité
L’infirmier(e) joue un rôle de prévention : prévention des chutes, des escarres, des infections, de la dénutrition, etc. Il/elle s’assure que les dispositifs médicaux (lits médicalisés, matelas anti-escarres, oxygène…) sont utilisés correctement et que les protocoles d’hygiène sont bien respectés.
L’infirmier(e) coordinateur(trice) (IDEC) : un rôle clé dans l’organisation
Dans certains EHPAD, un(e) infirmier(e) peut occuper un poste de référent(e) en soutien à l’infirmier(ière) coordinateur(trice) (IDEC). Cette fonction inclut :
- La gestion du planning de l’équipe soignante
- L’organisation des soins
- Le suivi des protocoles
- La formation continue des soignant(e)s
- L’évaluation des pratiques professionnelles
- La relation avec les partenaires médicaux externes
- Cette fonction permet de renforcer la qualité des soins et l’harmonisation des pratiques au sein de l’établissement.
Cette fonction permet de renforcer la qualité des soins et l’harmonisation des pratiques au sein de l’établissement.
Des qualités humaines indispensables
Le métier d’infirmier(e) en EHPAD repose sur des compétences techniques, mais surtout sur de solides qualités humaines. Chaque journée est différente, parfois imprévisible, et exige :
- Patience et écoute
- Empathie et bienveillance
- Résistance au stress
- Capacité d’adaptation
- Sens de l’organisation
- Respect de la confidentialité
Les infirmier(e)s en EHPAD doivent également faire preuve de discernement pour réagir aux situations d’urgence et prendre des décisions rapidement.
Un métier exigeant, mais profondément humain
Travailler en EHPAD peut être physiquement et émotionnellement éprouvant, mais c’est aussi un métier de cœur. Les infirmier(e)s tissent des liens forts avec les résidents, suivent leur parcours de vie et apportent souvent un accompagnement jusqu’à leurs derniers instants. Ils/elles participent à rendre le quotidien des personnes âgées plus doux, plus humain, plus digne.
Quelle formation pour devenir infirmier(e) en EHPAD ?
Pour exercer ce métier, il faut obtenir le Diplôme d’État d’Infirmier (DEI). La formation dure trois ans et est accessible via Parcoursup. Elle comprend :
- Des enseignements théoriques en institut de formation en soins infirmiers (IFSI)
- Des stages pratiques en milieu hospitalier, en EHPAD ou en soins à domicile
Des formations complémentaires sont possibles pour se spécialiser en gérontologie, soins palliatifs, coordination ou encadrement (IDEC, cadre de santé…).
Il existe également des formations continues pour se tenir informé des évolutions médicales/ paramédicales et enrichir ses compétences.
Pourquoi choisir de devenir infirmier(e) en EHPAD ?
e métier attire de plus en plus de professionnels en quête de sens et de proximité humaine. Contrairement à l’hôpital, l’EHPAD permet de prendre le temps avec les résidents, de nouer une relation sur la durée, de travailler en équipe dans un cadre plus familial.
De nombreux infirmier(e)s choisissent ce milieu pour :
- La diversité des missions
- L’autonomie professionnelle
- La valorisation du lien humain
Les perspectives d’évolution vers des postes de coordination ou de management
Une vocation au service du bien vieillir
Le métier d’infirmier(e) en EHPAD est un métier de passion, au croisement entre technicité, organisation et relation humaine. En assurant la continuité des soins, en veillant au confort et à la dignité des résidents, l’infirmier(e) en maison de retraite joue un rôle fondamental dans le parcours de vie des personnes âgées.
Il/elle incarne au quotidien les valeurs de respect, de solidarité et de soin. Dans un contexte de vieillissement de la population, ce métier est plus que jamais indispensable à l’avenir du secteur médico-social.